Biden et le pari de la surchauffe
epuis les années 1950, la théorie considère qu’il existe deux manières d’envisager la politique économique. La première découle du principe de Tinbergen, du nom d’un économiste néerlandais qui a publié en 1952 un ouvrage dans lequel il expliquait qu’à chaque objectif fixé devait correspondre un outil. Ainsi la politique monétaire est censée combattre l’inflation; l’arme budgétaire peut relancer la croissance. Jouer sur le coût du travail peut faire baisser MMT), très en vogue ces derniers temps outre-Atlantique et qui n’a d’ailleurs pas grand-chose de moderne, va beaucoup plus loin que Keynes et Samuelson en matière de foi interventionniste. Son livre vedette est celui de Stephanie Kelton ( publié en France aux Liens qui libèrent), qui conseilla Bernie Sanders pendant la primaire démocrate. Pour la MMT, le déficit public doit combler le déficit de bons emplois, le déficit d’éducation, le déficit de santé, le déficit climatique… La politique budgétaire peut être financée par l’émission monétaire qui ne doit s’arrêter que lorsque la dérive des prix devient problématique. Cette théorie n’est pas d’une sophistication intellectuelle bouleversante, mais elle est politiquement attractive et elle a séduit de nombreux démocrates américains.
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