MALI À L’ÉCOLE DES FORCES SPÉCIALES
La mort au front d’Idriss Déby, président du Tchad et pilier de l’opération Barkhane, ouvre une ère d’incertitude dans la poudrière du Sahel. Pour la France et ses partenaires, la stabilisation doit nécessairement reposer sur la formation de troupes locales. Ainsi au Mali, la task force Takuba (« sabre », en langue touareg), un regroupement de forces spéciales européennes sous commandement français, entraîne de jeunes combattants à l’incessante guerre d’embuscades imposée par les djihadistes. Dans la dangereuse zone des trois frontières (Mali, Niger et Burkina Faso), Paris Match les a suivis en mission.
Quand elles ne sont pas en opération, les forces spéciales ne cessent de s’entraîner aux pires éventualités
Kalachnikov en main, les Maliens débarquent de leurs véhicules et y laissent une chèvre vivante, leur dîner
La RN17 a mauvaise réputation. On ne compte plus le nombre de bombes artisanales ayant endeuillé cet axe routier qui longe le fleuve Niger pour relier Gao à Niamey. Le convoi n’y reste pas longtemps. Il est composé d’une douzaine de pick-up et véhicules de reconnaissance, escortés de motos et de quads. Quelques centaines de mètres à peine après la sortie de la base de Gao, la colonne bifurque à gauche pour s’enfoncer dans la végétation, laissant derrière elle un nuage rouge de latérite. Les soldats des forces spéciales françaises et estoniennes accompagnent une unité légère de reconnaissance et d’intervention (Ulri) malienne dans son premier contact avec le terrain. Le but ultime de ces hommes, dont le
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