VITO LE GĒNIE PERDU DE VUE
C’EST UN PETIT MAGASIN, qui sent bon le métropolitain. Pas loin de la Chaussée-d’Antin, rue d’Hauteville, Paris 10e, n° 45-47. Aujourd’hui, il abrite un atelier de luminaires. Mais au début des années 1960, on apercevait derrière la vitrine un petit homme en tablier ajuster, dans les volutes d’un cigare cubain, des verres correcteurs à une monture d’exception. Sur l’enseigne, quatre lettres bleues au design radical: VITO. L’opticien-lunetier le plus créatif de l’histoire. Un artisan au savoir-faire inégalé. Un auteur prodigue étrangement oublié, disparu en 2016.
Il aura fallu (E/P/A, 2010) de Dominique Cuvillier, expert en marketing des tendances et lynétaphile averti, pour ranimer sa mémoire: « Bohème et scientifique, Vito bouleverse les formes, bouscule les lignes, chahute le regard par une approche réellement artistique. » Dominique Cuvillier renchérit: « Il s’était libéré de la technique
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