UN ÂGE D’OR
Conservé à Cambridge, le renferme près de trois cents pièces réparties sur deux cent vingt feuillets. Une magnifique collection d’œuvres de l’âge d’or de la ( de Byrd), variations, pages d’inspiration religieuse côtoient des transcriptions d’airs puisés aux sources de la chanson populaire, et des pièces de genre, soit tout ce qui à l’époque était matières des plus vivantes. Quel plaisir de retrouver cette de Bull, pittoresque s’il en est, et celle de Farnaby ! Nos virginalistes ne reculent devant aucune audace d’écriture pour déployer une invention inépuisable et variée dans un foisonnement de rythmes, de mélodies et de couleurs, sans compter une virtuosité parfois complexe ( de Bull). Certaines pièces possèdent infiniment de charme et d’esprit, d’autres sont émouvantes ou ont une gravité concentrée. Ce n’est pas seulement la perfection et la finesse de l’interprétation de Pieter-Jan Belder qui distingue la présente somme, mais aussi la beauté des instruments qu’il touche : clavecin, muselar, orgue, virginal (dont la reine Elisabeth I jouait, paraît-il, fort bien), principalement signés Rückers ou d’après Rückers. Sa maîtrise n’altère jamais l’élan ni la spontanéité. La notice (en anglais) fournit une documentation abondante sur ce répertoire connu et largement exploité mais dans lequel on se (re)plonge toujours avec autant de bonheur.
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