Britten A Ceremony of Carols
E tonnante Ceremony, humble miracle de Noël né de l’errance, de la guerre et de l’ennui. « At sea, M.S. Axel Johnson. March, 1942 », lit-on au bas de la partition. A la toute fin de l’hiver 1942 en effet, Benjamin Britten et son compagnon, le ténor Peter Pears, embarquent sur un cargo suédois pour retrouver leur chère île britannique, après presque trois années d’exil américain. Il faut meubler les dix-sept jours que va durer la traversée – en convoi pour éviter les torpilleurs allemands. Le compositeur pas encore trentenaire mobilise ses insolentes facilités afin de retranscrire de mémoire l’Hymn to St. Cecilia qui figurait parmi les manuscrits confisqués avant le départ par un douanier zélé, redoutant peut-être quelque message crypté en ces temps de Bataille de l’Atlantique.
Noël au printemps
Britten se plonge dans une anthologie de des e et e siècles en vieil anglais. Il en retient cinq – certains anonymes, parfois fameux comme , d’autres sur des vers de Cornysh, Southwell et des frères Wedderburn – pour les mettre en musique. Il compulse également
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