Le mystère des chauves-souris
Nocturnes et volantes à la fois, les chauves-souris ne facilitent ni leur observation, ni leur étude. Fort de ce constat, on comprend aisément que ces mammifères volants, à la légendaire image maléfique, soient restés longtemps hors de portée des scientifiques… Mais depuis vingt ans, la donne change : “On les a enfin mises en lumière”, sourit Jean-François Julien, le spécialiste en chiroptères du Muséum national d’histoire naturelle, à Paris. “De multiples progrès technologiques nous ont ouvert les portes de leur monde”, précise-t-il en soulignant notamment l’apparition des détecteurs d’ultrasons. Des appareils qui permettent non seulement de repérer les chauves-souris, mais également de discerner leurs différentes espèces. Autres dispositifs salutaires : les transpondeurs miniaturisés qui, une fois placés sur les animaux, facilitent le suivi de leurs trajets et de leurs migrations. Sans oublier le fulgurant essor du séquençage qui, outre l’identification des espèces, ouvre la voie à l’analyse des prodiges de leur énigmatique génome.
UNE BIOLOGIE HORS-NORME
En plus de cumuler et de présenter des performances records (et enviables !), la biologie des chiroptères nous rappelle à nos principales préoccupations humaines. Et non des moindres… En effet, les chauves-souris ne développent pratiquement pas de cancers. Elles vivent extrêmement longtemps proportionnellement à leur taille. Elles hébergent en outre, et sans que cela paraisse leur nuire, de nombreux virus responsables de maladies incurables
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