Le guide DES MÉTIERS

Éboueur de l’espace

Mission : nettoyer l’orbite terrestre des débris qui l’encombrent.

Qualités requises : aptitude à s’orienter dans l’espace, sens de la trajectoire.

Salaire :

378 satellites mis en orbite en 2017, 1 200 en 2020, 25 000 en 2030 ! Au fil des années, la banlieue de la Terre est devenue un dépotoir encombré d’appareils en fin de vie. Lancer des satellites devenait périlleux, car à 28000 km/h, même un simple boulon se transforme en projectile dévastateur. Il fallait nettoyer, mais comment? Appelé , le premier satellite nettoyeur de l’espace a été testé avec succès en 2018. Téléguidé depuis le sol, il a poussé un autre satellite hors d’usage vers la Terre, pour qu’il se désintègre dans l’atmosphère. Astucieux? Non, stupide. À 8000 € le kilo de matière envoyée en orbite basse, tout brûler est un énorme gâchis. C’est là qu’intervient l’éboueur-recycleur de l’espace. Opérant depuis une station en orbite équipée de filets, de harpons et de grappins (surnommées « les casses de l’espace »), ils capturent et démantibulent les satellites en fin de vie, afin de revendre des pièces détachées, directement en orbite. Oubliez les profils de gendre idéal, façon Thomas Pesquet : les sociétés privées spécialisées dans ce business recrutent des têtes brûlées. Les marins-pêcheurs sont appréciés. Ils ont l’habitude de faire un , avec trois comparses qui boivent, ronflent et sentent des pieds. Bref, l’ambiance à bord d’une casse de l’espace rappelle celle d’un navire flibustier du XVIII siècle, en pire.