L’HOMME QUI CROYAIT EN SON ÉTOILE
Les garçons disaient: « J’aimerais piloter comme lui. » Les filles disaient: « Quel homme séduisant! » Pilote de motos tout-terrain, pilote de 4×4 de rallyes-raids, homme de télévision, restaurateur, inventeur, ambassadeur, promoteur de compétition, pilote d’avions, explorateur: difficile de dire si Hubert Auriol aurait préféré l’une ou l’autre de ces appellations. Entrepreneur enthousiaste et multifonction conviendrait mieux, accolé évidemment à son surnom, Hubert l’Africain. Car Hubert était né en Afrique, à Addis-Abeba en Éthiopie, terre profonde de ce continent d’aventures s’il en est un. L’un de ses meilleurs amis, le photographe de l’agence DPPI, Éric Vargiolu, qui a couvert tous les rallyesraids de la planète, dit de lui: « Il n’a pas tout réussi. J’ai appris par exemple qu’il avait présenté une saison de Koh-Lanta, la première. Mais ça n’a pas marché. Il n’en était pas aigri pour autant. Il passait à autre chose. Sa foi en lui ne lui permettait pas de s’arrêter à un échec. Surtout il savait transgresser les règles pour avancer. »
Transgresser les règles, une formule qui colle bien au personnage d’Auriol. Koh-Lanta, par exemple. Mais qui se souvient également, quand il change de voie après son accident de moto, de sa présence en DTM? Une discipline automobile, championnat allemand des voitures de tourisme, avec des berlines préparées comme des F1. commente Vargiolu,
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