Comment Bercy traque la fraude au fonds de solidarité
« Des autoentrepreneurs qui déclaraient des revenus de quelques milliers d’euros, mais disent avoir réalisé un chiffre d’affaires de 1 million d’euros mensuel l’an passé et réclament 200 000 euros au titre du fonds de solidarité. Des entreprises en sommeil, qui reprennent traquant les escroqueries au fonds de solidarité. « 1 euro dépensé doit être 1 euro utile à l’économie, et non aux fraudeurs. », insiste Olivier Dussopt, ministre délégué aux Comptes publics. Conscient que l’aide massive peut ouvrir l’appétit d’aigrefins, Bercy a renforcé ses garde-fous. « Dès que le dispositif a changé d’échelle, une cellule dédiée à ces gros montants a été créée », explique Maxime Gauthier, à la tête de la direction des grandes entreprises (DGE) au sein de la direction générale des Finances publiques. Elle a mis sur pied un groupe de 50 personnes chargées de pister les fraudeurs. Tout se joue dans une ruelle de Pantin, en Seine-Saint-Denis. Une mission à contre-courant pour une entité qui collecte habituellement les impôts et taxes de 48 000 grandes entreprises. Tous travaillent à distance à partir d’une application ad hoc. Et il faut aller vite. « Les sociétés demandeuses sont en grande difficulté. Si on n’a pas besoin d’éléments complémentaires, les sommes peuvent être versées sous cinq jours », souligne le responsable de la cellule.
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