Les nouvelles clés de la pensée animale
Certes, il est difficile de demander à un animal pourquoi il se comporte d’une façon ou d’une autre. Pour autant, l’absence de langage n’a pas découragé les chercheurs de percer les tréfonds de la pensée animale. À l’instar des pères de l’éthologie moderne –cette science née dans les années 1970 qui étudie leurs comportements–, les scientifiques d’aujourd’hui continuent d’observer les animaux. À la fois dans leur milieu de vie, en pleine nature, dans un pâturage ou une étable, où les outils d’études se diversifient et se modernisent. Et en laboratoire, en les scrutant à l’aide d’instruments plus précis, mais aussi de moins en moins barbares, sous l’effet d’une prise en compte croissante de leur bien-être, sachant que souris et autres primates de laboratoire ont déjà payé un lourd tribut à la recherche in vivo.
“Le travail, explique Xavier Boivin, de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) de Clermont-Ferrand. Si les jumelles et le carnet de notes sont toujours de la partie, la panoplie de l’éthologue du XXI siècle s’est étoffée de caméras, de drones et autres balises GPS, qui s’inscrivent désormais dans le paysage de cette science à la croisée de plusieurs disciplines. Ces appareils de vidéosurveillance et de géolocalisation représentent une source précieuse d’information sur les comportements cachés des animaux, par définition difficiles à observer. Tout en s’affranchissant des perturbations que peut causer une présence humaine à proximité d’un troupeau, , souligne le chercheur. Comme suivre sur une longue durée l’évolution des rythmes comportementaux des animaux, ou d’une relation entre deux individus.
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