Islamo-gauchisme : ce qui agite les universités
Un affichage sauvage qui accuse nommément deux professeurs d’être islamophobes à l’IEP de Grenoble ; un syndicat étudiant qui organise des réunions « non mixtes racisées » ; un enseignant qui accorde des points bonus aux élèves qui composent en écriture inclusive à Sciences-Po Paris… Depuis que Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur, a annoncé mi-février le lancement d’une enquête sur l’islamo-gauchisme qui, selon elle, gangrène l’université, la controverse se poursuit.
Le terme se révèle sans doute mal choisi. Même Pierre-André Taguieff, le philosophe qui a inventé la formule au début des années 2000 –, invite aujourd’hui à voir plus large. Les critiques se concentrent désormais sur les études décoloniales (qui entendent décrypter les effets de la colonisation sur les « racialisés »), de genre ou d’intersectionnalité (qui croisent plusieurs types de discrimination).
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