À partir des années 2000, la reconquête territoriale est lancée
On voit en Espagne, à partir des années 2000, et plus encore 2010, émerger l’ambition de territoires moins connus : Bierzo, Toro, Sierra de Gredos au nord-ouest de Madrid… De grands vignerons se les sont réappropriés ; ils n’ont mis que quelques années pour enfanter des étiquettes convoitées. Dans les régions connues, historiques comme la Rioja, ou plus récemment adoubées comme le Priorat, on assiste à des changements de style, voire de paradigme. Les cépages internationaux passent de mode ; le grenache, historiquement présent dans de nombreuses régions, est revalorisé ; les cépages autochtones rares sont mis à contribution. Les vins se font plus clairs, plus fins, avec une expression du fruit que l’on désire plus libre, moins marqué par l’élevage. La Californie fait peut-être moins rêver, les modèles redeviennent majoritairement français. La jeune garde des vinificateurs espagnols découvre les vins “nature”, notamment grâce à la sélection du caviste madrilène Lavinia, qui ouvre en 1999. Quant aux étiquettes, elles poussent la sobriété jusqu’au minimalisme (Turó d’en Mota), revenant volontairement à un classicisme noir sur blanc qui n’est pas sans évoquer
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