JEAN-LUC MARTINEZ LE LOUVRE DANS LA PEAU
Le Louvre est une des merveilles de la civilisation française. Ici, le temps s’arrête. Des images parlent dans une langue universelle et des oeuvres transforment la réalité en rêve. On ne les explique pas, on les partage. Aimanté par ce miracle, le monde entier vient à Paris en pèlerinage. Le lieu est immense et richissime. Seuls le Metropolitan de New York et, à Londres, le British Museum, rivalisent avec lui en prestige. Dans la haute administration, diriger ce sanctuaire de l’humanité est un bâton de maréchal. Depuis avril 2013, cet honneur revient à Jean-Luc Martinez, archéologue, historien d’art et spécialiste de la sculpture grecque antique. Ces jours-ci, la cour et la ville murmurent pour savoir si Emmanuel Macron va l’appeler à exercer un troisième mandat. Inutile de dire que les volontaires ne manquent pas. Dans tous les musées de France, des vocations ne demandent qu’à éclore. Inévitablement, comme toujours, les insinuations malveillantes fleurissent – en particulier à propos de l’achat controversé d’une fresque très abîmée de Tiepolo. Mais le bilan de Martinez était excellent jusqu’à l’épidémie de Covid, qui a bien entendu mis l’institution en jachère. Sa renommée était à son zénith, sa situation financière irréprochable, tout comme les relations humaines souvent délicates dans ces milieux aussi susceptibles qu’érudits. Dans son tête-à-tête avec le président de la
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