Le Journal du dimanche

Et en même temps, à l’Élysée…

Quelles sont les réactions des Français à mes décisions ? – Les gens sont soulagés de ne pas être reconfinés, monsieur le Président, mais il y en a qui se demandent si ça n’est pas reculer pour mieux sauter. – De toute façon, les Français ne sont jamais contents. Vendredi matin, ils avaient peur d’être reconfinés et vendredi », puis deux jours après « »… – C’est vous qui lui avez demandé de se rétracter, monsieur le Président. – L’épidémie de vanité qui sévit actuellement chez tous ces grands profs de médecine à l’ego boursouflé commence à me fatiguer. Dès qu’on leur tend un micro, ils se croient obligés de donner leur avis : « » Ça ajoute à la cacophonie ambiante. La seule chose que l’on sait avec cette épidémie, c’est que l’on ne sait pas grand-chose. Comme l’a constaté Delfraissy, « ». Confinement resserré, confinement allégé, confinement hybride, il faut s’ajuster en permanence. – L’opposition vous reproche de fluctuer au gré du vent. – J’aimerais bien les y voir ! S’ils croient que c’est facile de prendre en compte à la fois le malaise des jeunes et la protection de la santé des anciens, de gérer une crise sanitaire sans anéantir totalement l’économie. Même au sein du gouvernement, je dois composer entre Castex qui voulait reconfiner tout de suite, Le Maire qui veut sauver les commerces, Blanquer qui refuse absolument de fermer les écoles et Bachelot qui a lâché l’affaire. – Ceux qui sont furieux, ce sont les centres commerciaux, monsieur le Président. Ça représente 400 000 emplois, quand même. – Je préfère privilégier les petits commerces cette fois-ci. Je dois penser à mon avenir. En bichonnant les petits commerçants et en fermant les frontières, je coupe l’herbe sous le pied de Marine Le Pen. – En attendant, le variant anglais continue de se répandre sur le territoire, monsieur le Président. D’après les projections, il y aura un pic épidémique au mois de mars. – J’ai fermé Ikea, ça devrait aller mieux. – Et si les chiffres continuent de se dégrader, monsieur le Président ? – Je reconfinerai et en même temps j’essaierai d’atténuer les conséquences économiques et morales en prenant des mesures d’accompagnement… Il faut prendre en compte l’acceptabilité sociale, je n’ai pas envie de me retrouver avec des émeutes comme aux Pays-Bas. La santé physique, c’est important, mais en même temps la santé psychique, c’est essentiel. Je veux éviter qu’il y ait 66 millions de déprimés. – Et vous-même, comment vous allez, monsieur le Président ? – Moi ? Je suis concentré sur ma tâche, j’examine toutes les options, je regarde les chiffres en permanence et, en même temps, je ne dors plus.

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