« Dans toutes les sociétés, il y a un avant et un après la domestication animale »
IL Y A QUINZE MILLE ANS, l’humanité s’est mise à sélectionner les animaux pour satisfaire ses besoins alimentaires. Depuis, cette pratique n’a cessé de s’intensifier, avec des effets parfois délétères sur la santé et la biodiversité, comme le souligne Valérie Chansigaud dans son dernier essai, Histoire de la domestication animale (Delachaux et Niestlé).
Il est grand temps de s’interroger sur l’impact social et écologique de cette technique de production, juge l’historienne des sciences et de l’environnement. Et donc, de réviser nos modes alimentaires. La révolution est dans l’air: le guide Michelin ne vient-il pas de décerner, pour la première fois, une étoile à un restaurant végan?
La « domestication animale » recouvre une réalité scientifique, biologique et culturelle beaucoup plus vaste que ce qu’entend le langage courant. Que signifie-t-elle, précisément?
Dans le champ animal, l’expression se rapporte au procédé consistant, génération après
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