Assassinat de Samuel Paty : l’institution a-t-elle tiré les leçons ?
es services de l’Education nationale sont formels. « Tant au niveau de l’établissement qu’aux niveaux départemental et académique, les dispositions ont été prises avec réactivité pour gérer le trouble initialement suscité par le cours sur la liberté d’expression de Samuel Paty », conclut le rapport d’enquête de l’Inspection générale rendu public le 3 décembre. Il émet, toutefois, quelques « préconisations » pour mieux prévenir la reproduction d’actes analogues. Ce document de 22 pages décrit l’enchaînement chronologique des faits qui se sont déroulés du 5 au 16 octobre au collège du Boisd’Aulne de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). A commencer par le cours dispensé par Samuel Paty à une classe de 4e pendant lequel il montre une caricature de Mahomet. Par souci de ne pas choquer les élèves, le professeur d’histoire-géographie propose préalablement, à ceux qui le souhaitent, de sortir quelques minutes. Cette séquence suscitera l’incompréhension de la mère d’une jeune fille musulmane qui se serait sentie « discriminée ». L’enseignant s’en explique auprès d’elle, dès le lendemain, et met fin au malentendu. En parallèle se joue un autre événement : le ton monte entre la principale et la famille d’une autre élève, exclue deux jours du collège pour son comportement. Ces parents
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