La scolastique, entre Dieu et Aristote
La raison est-elle l’ennemie de la foi, ou les deux faces de la même parole de Dieu ? Est-ce Lui qui fixe la course des planètes ou suivent-elles un mouvement sur lequel Lui-même n’a pas prise ? La matière première de toutes choses est-elle d’origine divine ? Ces questions, et bien d’autres, se posent avec une acuité inédite à partir du XII siècle. L’Occident chrétien connaît alors une véritable renaissance intellectuelle. Dans les villes en plein essor, les écoles cathédrales, collégiales ou privées se multiplient. Hors des monastères, une nouvelle classe d’intellectuels apparaît, avides de connaissances et curieux des choses de la nature. Et pour assouvir cette soif de savoir, ils se tournent vers les siècle. C’est ainsi qu’ils redécouvrent l’héritage de la science grecque, et en particulier la philosophie naturelle d’Aristote à travers les commentaires qu’en ont faits les savants arabes comme Avicenne et Averroès. « », souligne Nicolas Weill-Parot, directeur d’études à l’École pratique des hautes études. Cette redécouverte de la pensée d’Aristote est donc laborieuse. «
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