Dans les drailles des monts d’Ardèche
Ils sont là, à 100 mètres, peut-être 150 mètres devant nous.» Au bout de la longe, Elora a levé le nez en l’air et semble s’agiter. La beagle de 11 ans a quitté le chemin qui courait à flanc de montagne sous les châtaigniers et a filé dans la pente, nez au sol. Une cinquantaine de mètres plus haut, face à un buisson, la chienne s’arrête. À en croire Joran qui la conduit, pas de doute: les sangliers sont devant nous. Demi-tour et retour sur le chemin pour poursuivre notre quête. Ainsi commence invariablement chaque matinée de battue à Gourdon. En plusieurs points du territoire, plusieurs nemrods sont partis « faire les pas », dans, elle accueille ainsi chaque année plus d’une cinquantaine d’invités. Invités qui, au fil de leurs venues, deviennent parfois des membres à part entière. Et il y a de quoi les comprendre : 1 000 hectares de superbes paysages, de vallons sauvages… et des sangliers en pagaille ! «Ici, on tue chaque année plus de sangliers qu’il n’y a d’habitants au village», sourit Joran. Entre quatre-vingts et cent sangliers par an sont ainsi prélevés sur ce territoire, où les dégâts des suidés sont parfois bien visibles.
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