JOHN PERSHING: LA LÉGE NDE DE "BLACK JACK"
À Cuba, face à l’ennemi, il est « calme comme un bol de glaçons ».
«Né dans une famille modeste ». Nombre des plus spectaculaires destins américains débutent ainsi. C’est le cas de John Joseph Pershing, venu au monde en 1860 dans le petit village de Laclede dans un Missouri encore esclavagiste. Il est l’aîné des six enfants d’une famille de fermiers dont l’aïeul, Frederick (ou Friedrich) Pförsching, avait au XVIIIe siècle quitté son Alsace natale pour traverser l’Atlantique. Son père acquiert pendant la guerre de Sécession un certain statut social comme fournisseur de l’armée de l’Union. John bénéficie, comme la majorité des jeunes Blancs, d’un enseignement primaire complet tout en travaillant à la ferme. Il finance ses études secondaires en alphabétisant de jeunes Noirs. En 1880, il est titulaire d’un bachelor de sciences. Difficile d’aller plus loin sans fortune. La solution pour bénéficier d’un enseignement supérieur gratuit : l’académie militaire de West Point, dans l’État de New York, qu’il intègre en 1882. Élève moyen, sans vocation pour les armes, il se distingue en revanche immédiatement par son autorité naturelle.
Officier de cavalerie
À l’été 1886, Pershing, qui a 26 ans, sort 30 de sa promotion sur 77. Il est affecté comme sous-lieutenant au 6 régiment de cavalerie, stationné au Nouveau-Mexique. La révolte apache menée par Geronimo vit alors ses derniers jours. Plusieurs années d’expéditions dans les plaines sur une « frontière indienne » moribonde lui valent une première au sein du 10 de cavalerie, un régiment noir de « Buffalo Soldiers » ( G&H
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