LE WAR OFFICE NE VOULAIT PAS SE MOUILLER DANS LA KWAÏ
On peut toujours s’étonner que l’un des films de guerre britanniques les plus célèbres, sorti en 1957, soit inspiré d’un…), () n’en reste pas moins un pur produit hollywoodien, scénarisé par Carl Foreman – qui fut mis à l’index durant le maccarthysme –, et produit par Sam Spiegel. Ce que l’on ignorait, c’est que le War Office n’a accordé son concours au film qu’avec la plus grande réticence, ainsi que le révèlent des documents récemment exhumés des National Archives de Washington. En cause, l’image donnée de l’officier anglais, incarné par le lieutenant-colonel Nicholson (Alec Guinness), faisant par fierté le choix de réaliser les travaux exigés des Japonais ; une attitude de collaboration inconcevable selon les détracteurs du film. Le scénario « » écrit ainsi, cinglant, le major Close, prisonnier trois ans en Birmanie, lors d’un des nombreux échanges houleux entre Londres et la Californie. Les Américains finissent néanmoins par avoir gain de cause, moyennant quelques petits aménagements du script, qui n’empêcheront pas le film de devenir un grand classique du cinéma de guerre.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits