L’alto
On n’évoque jamais l’alto sans citer Berlioz, pour qui « le son de ses cordes graves a un mordant particulier, ses notes aiguës brillent par leur accent tristement passionné, et son timbre en général, d’une mélancolie profonde. » Mais rappelons avec Auguste Gevaert que, jusqu’à Mozart, il « a presque partout le caractère d’une partie de remplissage, ajoutée après coup. » S’il marche avec les seconds violons ou double les violoncelles, les théoriciens de l’orchestration soulignent que le haut de sa portée s’accorde parfaitement avec la clarinette, le cor ou le basson.
Il ne prendra cependant son indépendance qu’à un âge avancé. D’ailleurs c’est à peine s’il est enseigné pour lui-même. « Pour quoi faire ? Tous les violonistes jouent de l’alto sans s’en lorsqu’une classe du Conservatoire de Paris lui est enfin dédiée, en… 1894 !
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