La Bonne Chanson
Aune Suzanne Danco (1911-2000) de vingt-cinq ans, qui possède – écrit-il – une « voix de mezzo colorature comme il en existe peu », Erich Kleiber conseille de parfaire sa formation à Prague, auprès de Fernando Carpi. Cinq ans plus tard, la voix s’envole plus facilement vers l’aigu sans avoir perdu ses notes sombres : la jeune artiste fait ses » en 1947 à Milan sous la baguette de Jonel Perlea, affrontant les sauts de la ligne vocale avec un mélange d’aplomb et d’agilité, une fraîcheur qui vont conquérir Aix-en-Provence et Glyndebourne quelques temps plus tard. Ernest Ansermet, qui en est fou, lui met entre les mains la partition de de Ravel : l’intensité du verbe, la lumière changeante du timbre nous valent un sommet absolu, ce premier enregistrement de 1948, avec la Société des concerts, l’emportant en souplesse et en détail sur le stéréo de 1954 (plus de lumière dans la voix, mais aussi moins de legato), avec un Orchestre de la Suisse romande aux timbres parfois bien verts.
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