NICOLA SIRKIS & CHRISTINE AND THE QUEENS
EN ROUTE VERS LE TROISIÈME SEXE
Lorsque Nicola Sirkis s’est demandé comment célébrer les 40 ans d’Indochine, il n’a pas hésité longtemps avant de se tourner vers Christine and the Queens. La jeune femme est l’une des rares dans la musique française à apporter une vraie modernité, à sans cesse innover, à se remettre en question. Des idées chères au chanteur d’Indochine, qui écrivait « 3e sexe » en 1985, trois ans avant la naissance d’Héloïse Letissier, la future Chris. Alors, en réinventant ce tube vieux de 35 ans, ils veulent tous deux s’interroger sur les questions de genre, de sexualité, de féminité et de masculinité. L’occasion d’un dialogue à deux voix enflammées. Sous l’œil du photographe mythique Jean-Marie Périer.
Paris Match. Christine, vous n’étiez pas née quand Nicola a écrit “3e sexe”. Quelle résonance a cette chanson pour vous ?
Christine and the Queens. J’ai eu la chance d’avoir des parents qui avaient une discothèque incroyable. J’ai grandi avec de la très bonne musique, David Bowie, Joe Jackson, Bob Dylan ou Indochine. Donc c’est un groupe que j’ai découvert quand j’étais petite. En termes de production, d’atmosphère, j’aimais beaucoup. Et puis je l’ai vraiment rencontré en grandissant, parce que ça tapait dans des problématiques qui résonnaient avec ma sensibilité. “3e sexe” parle d’une vraie belle fluidité, mais de façon très poétique. Je me suis reliée très jeune au texte. Ensuite, j’ai suivi le parcours du groupe, j’ai notamment acheté l’album “Paradize”. Nicola, dans quelles circonstances avez-vous écrit cette chanson ?
A l’époque, on enregistrait souvent en Angleterre, et j’avais été frappé par l’immense tolérance dont faisaient preuve les Anglais envers le dandysme et l’extravagance. Je trouvais ça
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