THIERRY VIARDOT
L’homme de la situation
vec 32 éditions à son actif, Thierry Viardot, responsable technique du Dakar chez ASO depuis 2020, connaît la musique. Son parcours dans le « motorsport » est impressionnant par sa longévité et sa polyvalence. Thierry, 58 ans, du Rallye de l’Atlas, deux fois sélectionné en Équipe de France aux ISDT, double vainqueur en quad des 12 Heures de Pont-de-Vaux, récent champion de France d’Endurance Tout-Terrain en SSV… Il a aussi été navigateur de Jean-Pierre Fontenay et Kenjiro Shinozuka chez Mitsubishi dont il fut longtemps le remarquable directeur technique, associé avec Bernard Maingret. Thierry a également été pilote d’essai Mitsubishi et pour le Team Écureuil tout en participant au Dakar en camion, à une époque où ils étaient en course. « Fort de cette expérience, on ne m’embrouille guère, je connais toutes les facettes de la course, à tous les niveaux » avoue-t-il en souriant. Profondément marqué par la disparition de son ami Gilles Lalay en 1992, Thierry Viardot, en communion d’esprit avec David Castera, mène le combat de la sécurité avec une conviction profonde et beaucoup d’énergie. « Le décès de Goncalvez cette année a choqué beaucoup de concurrents et facilite l’acceptation de nouvelles mesures. David Castera fixe les grandes lignes, à moi de me débrouiller pour faire aboutir les dossiers en concertation avec les constructeurs que j’ai impliqués et les pilotes. Je connais les dangers, j’écoute, je discute, je lance des idées pour voir comment les interlocuteurs réagissent. Parfois, elles font leur chemin… On travaille pour tous, pas pour des intérêts particuliers. En ce moment, Heinz Kinigadner (KTM/HVA/Gas Gas) plaide pour l’abandon du bib mousse et le retour des chambres à air pour que les pilotes roulent plus prudemment. Certains sont contre cette idée qui ajouterait des contraintes pour les privés. Tout est sur la table, on en parle, on verra… Le Dakar est leader d’opinion et ce que nous faisons influence les autres organisateurs et la FIM qui est très à l’écoute. Nous n’avons aucune pression de la part d’ASO qui nous fait confiance et qui est conscient que le rallye-raid demeure un sport à risques, quoique nous fassions. Il n’y a pas de solution miracle, sinon elle serait déjà en place. Nous devons avancer avec efficacité sans bouleverser et sans mettre une pression financière trop importante sur les concurrents. »
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