La double héroïne nationale
Bien que Jeanne n’ait jamais été oubliée, elle revient avec fougue sur la place publique au XIX siècle, au moment où l’histoire devient une discipline scientifique et où l’on redécouvre le Moyen Âge. C’est à cette période, selon les historiens laïques, que le peuple fait face à l’aristocratie. Ils voient donc dans la Pucelle l’incarnation de cette idée post-révolutionnaire. Tandis que Jules Quicherat, infatigable archéologue et historien, publie entre 1841 et 1849 les actes des procès de condamnation et en nullité, devenus depuis sources incontournables de toute étude johannique, Jules Michelet va faire du personnage une héroïne nationale. Sous sa plume, Jeanne d’Arc devient un emblème de la patrie, « ». Il lui consacre dans son un chapitre entier : cette fille de paysan est la première à défendre la nation, qui, selon lui, est née avec elle.
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