Linda Kebbab, les vérités d’une flic en colère
Plusieurs maisons d’édition lui faisaient les yeux doux; elle a choisi celle qui l’avait repérée en premier. Stock. « C’est là que sont édités Hollande et Cazeneuve, c’est chicquand même », sourit-elle. Surles plateaux de télévision, où on l’a beaucoup vue au moment des gilets jaunes, Linda Kebbab n’a laissé personne indifférent. Jusqu’à susciter des torrents de haine aveugle: raids numériques violents, insultes, menaces de mort et de viol. La déléguée nationale Unité SGP Police FO – majoritaire chez les gardiens de la paix – a un profil singulier qui cristallise les attaques: femmeà l’aise avec safé minité, fille d’immigrés, enfant de la banlieue, flic, syndicaliste. A 39 ans, elle a l’habitude de se battre contre les préjugés, et surtout de « l’ouvrir ».
Celle qui a fait de son parler cash sa marque de fabrique dans les médias publie aujourd’hui son premier livre, Et elle sait déjà que certains passages risquent de déplaire. Tant pis. « J’ai choisi de dire tout haut ce que notre devoir de réserve devrait, selon nos chefs, nous contraindre à penser tout bas », écrit-elle. La jeune femme fustige l’« hypocrisie » de la hiérarchie policière
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