Eric Fottorino: histoire d’une échappée belle
« MOURIR EN BONNE SANTÉ. » C’est l’angoisse d’Eric Fottorino depuis le début de la crise de Presstalis, premier distributeur de presse en France, placé en redressement judiciaire le 15 mai. Si la société, renommée France Messagerie, a été sauvée de la faillite cet été, son naufrage a jeté dans la tourmente nombre d’éditeurs de presse: leurs recettes ont été gelées. « Elle nous doit un peu plus de 950 000 euros, soit presque un quart de notre chiffre d’affaires total en kiosque: si on ne les récupère pas dans les prochaines semaines, nos titres risquent de disparaître », alerte le cofondateur de l’entreprise réunissant . Depuis plusieurs mois, l’ancien directeur du Monde n’en finit plus de tirer la sonnette d’alarme. « En juillet, le ministère de la Culture a acté le principe d’un décret indemnisant les éditeurs indépendants, explique-il. On nous avait promis qu’il serait mis en place cet été. » Mais rien n’arrive. Début octobre, Eric Fottorino, « au pied du mur », monte au créneau. Il multiplie les
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