L’HФPITAL TIENT LE CHOC
FACE À LA DEUXIÈME VAGUE, LES SOIGNANTS CRAIGNAIENT LE PIRE. MAIS L’EXPÉRIENCE DU PRINTEMPS A PORTÉ SES FRUITS. DÉMONSTRATION À L’HÔPITAL LARIBOISIÈRE, DANS LE NORD DE PARIS
Des mains expertes… et nombreuses ! En réa, on compte une infirmière pour deux patients et demi. Très éprouvée par la première vague, cette équipe a dû en affronter une deuxième plus précoce que prévu. Le couvre-feu puis le confinement ont enrayé la catastrophe : en Ile-de-France, une des quatre régions les plus touchées, le taux d’occupation des services a atteint 97,6 % le 12 novembre. Depuis, il régresse. Nos reporters ont passé quatre jours au cœur du réacteur.
Le pire est passé. Au plus fort de l’épidémie printanière, la réanimation a compté jusqu’à 56 malades Covid pour une quarantaine de places. Il a fallu pousser les murs. Cette fois, ils sont 17, la plupart en coma artificiel. Mais Lariboisière n’est plus cet enfer où les réanimateurs désespéraient de sauver leurs patients. L’équipe vient d’instaurer une consultation de suivi. Tout l’enjeu, ici comme ailleurs, est de garder le personnel : une infirmière reste en moyenne trente mois en réanimation contre cinq ans dans les autres services.
DERRIÈRE LES MASQUES, LES SOURIRES RETROUVÉS D’UNE GÉNÉRATION QUI ENTREVOIT LA VICTOIRE
PAR CRAINTE DE CONTAMINER LES SOIGNANTS, AU DЙBUT DE L’ЙPIDЙMIE, LA RИGLE ЙTAIT D’INTUBER. COMME SI LES MALADES ЙTAIENT RADIOACTIFS. BEAUCOUP NE S’EN SONT PAS REMIS
«J’ai peur», a-t-il griffonné sur une ardoise de ses
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