Journal du front à La Pitié
LUNDI
« Chaque tuyau en moins, un pas de plus »
Des sourires se fraient un chemin dans le service de réanimation, sanctuaire de survie. Un patient, un des plus anciens, a fait l’objet d’une explantation. On a pu lui retirer l’ECMO, ce circuit extracorporel qui oxygène le sang à haut débit. La prochaine étape sera d’ôter le ventilateur qui lui permet de respirer dans son coma artificiel. Tout sauf une fin en soi, mais un moment réconfortant pour l’équipe et une première depuis le début de l’épidémie dans le bâtiment Éole de La Pitié-Salpêtrière (AP-HP) à Paris. « On a coutume de dire que chaque tuyau en moins est un pas de plus vers la sortie », relève Martin Dres, 40 ans, médecin réanimateur. Un temps « abasourdi par la complexité et l’afflux des malades il a l’impression de
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