ANTIVAX : LA COLÈRE FROIDE DES SOIGNANTS
Transféré trois jours avant Noël, ce patient occupe la dernière place en secteur réanimation Covid de l’établissement. À 55 ans, il n’est pas vacciné. L’équipe fera tout pour le sauver. Mais comme partout en France, l’épuisement guette. L’exaspération, elle, est bien installée. L’épidémie a donné le coup de grâce à un système hospitalier en souffrance depuis deux décennies. Au bord du précipice, les soignants en appellent à la responsabilité des Français. Et réclament que le sort de l’hôpital public soit un enjeu majeur de l’élection présidentielle.
De notre envoyée spéciale à Toulouse Gaëlle Legenne
« Ils ont peur des vaccins ARN, mais ne craignent pas les anticorps qu’on leur administre ! » s’étonne la médecin anesthésiste
Il dit subir des étourdissements, avoue des difficultés avec les gestes rapides. S’excusant de sa mine, de ses trous de mémoire, il s’efforce de sourire. Il évoque une bêtise, se souvient d’avoir frôlé la mort. «L’étiquette accrochée à mon bras précise mon arrivée, le 9 décembre. Nous sommes le 22. Il me manque un morceau de l’histoire. J’ai été inconscient quelques jours, sous assistance respiratoire», raconte-t-il. Dans sa chambre de l’hôpital Rangueil, à Toulouse, Christophe, 55 ans, rescapé d’un grave Covid, démêle le fil de son récit. Il dit souffrir d’un peu de
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