À Bobigny, les soignants face à la troisième vague
Des ombres silencieuses se détachent au chevet des lits. Une caresse sur la main, quelques mots à voix basse. Par les portes ouvertes des chambres, donnant sur un plateau central, s’échappent les bips stridents des consoles surveillant les constantes vitales des malades. Des blouses bleues et blanches vont et viennent sans précipitation ; d’autres plaisantent. Le mouvement des soignants d’un côté. De l’autre, l’immobilité de leurs patients dont la vie ne tient qu’à quelques tuyaux.
Derrière ce calme trompeur, depuis trois semaines, tout s’est accéléré dans le service de réanimation de l’hôpital Avicenne deBobigny (Assistance publique-Hôpitaux de Paris), en Seine-Saint-Denis. Les 16 lits de l’unité Covid sont occupés en permanence, comme les 8 lits de surveillance continue mobilisés depuis quinze jours pour délester la réanimation avec des résume Yves Cohen, le chef du service.
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