«NOS SoeURS, NOS MÈ RES ET LA CHANSON»
Véronique Sanson et Grand Corps Malade
D’un côté, un grand gaillard de 1,95 mètre, slameur et réalisateur. De l’autre, un petit bout de femme de 1,56 mètre, icône de la chanson française, pianiste, auteure, compositrice et interprète de classiques inscrits dans la mémoire collective. A priori, tout oppose Grand Corps Malade et Véronique Sanson. Il aura 43 ans à la fin du mois, elle en a 71 ; il a grandi en Seine-Saint-Denis, elle est issue d’une famille plus aisée des Hauts-de-Seine. Tout sauf l’essentiel : un amour des mots et une force de vie qui leur auront permis de surmonter bien des épreuves. Passions amoureuses tumultueuses (avec la légende rock Stephen Stills, notamment), addiction à l’alcool et ennuis de santé auront ponctué la « drôle de vie » de Véronique Sanson. Une tétraplégie partielle pour Fabien Marsaud consécutive à un accident quand il avait vingt ans et son combat pour remarcher, raconté dans ses chansons et son premier film ( 2017). Une vraie complicité unit ces deux résilients, il suffit d’observer leurs petites attentions et leurs sourires dans ce restaurant du arrondissement de Paris. Elle se matérialise par un duo émouvant, enregistré pour le nouvel album de Grand Corps Malade prévu le 11 septembre (Anouche Productions/Universal). Sobrement baptisé il se veut un hommage aux femmes, à travers dix collaborations – de Louane à Laura Smet en passant par Camille Lellouche.
