Georges Sauvestre, un Chef Mécanicien qui prend ses responsabilités
Georges Sauvestre a toujours su prendre ses responsabilités. Sa connaissance approfondie des machines et des lignes parcourues lui permet d’évaluer rapidement les risques attendus en cas d’avarie de machines. C’est ainsi que dans la revue de décembre 1957, nous pouvons lire ceci: «Le ne dit pas, c’est que ce jour-là Georges Sauvestre n’est pas en service. Ce dernier a pris place dans le train comme simple voyageur (à 1h25!), afin de rejoindre des amis pour une partie de pêche à Ussel. Arrivé en gare de Létrade, son instinct de Chef Mécanicien lui fait penser qu’il y a un problème. Il vient à la rencontre des équipes de conduite et constate l’avarie subie par la 141 E. C’est lui qui prend alors la décision de garer cette machine et de continuer avec la seule 141 TA. Habillé de sa tenue de pêcheur, bottes en caoutchouc aux pieds, il accompagne l’équipe de la 141 TA dans la cabine afin de les conseiller, mais aussi pour endosser la responsabilité de son action en cas d’échec. Le train arrive bien à Ussel, mais la rampe de 20 0/00 dite des «sapins de Giat», juste avant la gare de Giat, a failli être fatale: la 141 TA est arrivée en haut de la rampe complètement à «bout de souffle»! Quant au train de pèlerins 16871, Georges Sauvestre m’a dit que «Peut-être la présence du millier de pèlerins bourbonnais accompagnés de pas mal de prêtres avait eu une influence bénéfique sur l’issue de l’affaire…»!
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