Antoine Gallimard « J’ai accueilli bien des auteurs transgressifs »
Le témoignage de Vanessa Springora, Le Consentement (Grasset), a créé une vague de panique dans le milieu de l’édition. Elle y dénonce les pratiques pédophiles de Gabriel Matzneff dont lui-même fait état dans ses écrits intimes. Le parquet a ouvert une enquête pour viol sur mineur le visant. Au-delà du cas judiciaire de Gabriel Matzneff, le spectacle laisse sans voix. Déchaînements de haine sur les réseaux sociaux ; panique chez les écrivains ayant fréquenté de près ou de loin le prédateur mondain ; journalistes traquant les journalistes ; actes de contrition publique. Dans cette affaire nauséeuse et nébuleuse, la littérature n’est jamais convoquée. Doit-on cesser de lire Hervé Guibert ? Doit-on considérer les journaux intimes comme des preuves à charge ? Doit-on parler de littérature, comme le fait l’auteure, en évoquant Le Consentement ? Le PDG des éditions Gallimard expose les raisons pour lesquelles il a décidé, comme d’autres éditeurs, d’interrompre la vente des journaux de Gabriel Matzneff.
Assumez-vous la totalité du catalogue des éditions Gallimard ?
Je me sens pleinement solidaire des choix et du travail de ceux qui m’ont précédé. J’ai été d’emblée fier de m’inscrire dans cet héritage-là
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