Jean-Marie Périer, entre rire et blues
Jean-Marie Périer ne m’a pas laissé le choix. Au début ça fait bizarre, ce monsieur qui semble s’être échappé du fond des âges, sans qu’il soit possible de lui en donner un, et qui vous sert un verre de blanc comme s’il vous connaissait depuis toujours. C’est un don, de savoir créer cette fraternité quasi instantanée sans que ça ait l’air feint. Et l’on ne peut pas dire que c’est parce que nous serions lui et moi de la même génération, contrairement aux vedettes des années yéyé qu’il fit profession de photographier dans d’incroyables scénographies. Comme l’écrit son ami Patrick Modiano dans la préface de son dernier livre de souvenirs*, il s’agissait pour Périer de fixer sur la pellicule : Johnny, Sylvie Vartan, France Gall, Claude François, Michel Berger, Françoise Hardy, etc. Tous lui confiaient joyeusement leur image. Il soupire. Ô nostalgie.
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