«L’alerte est une forme d’insurrection intime»
«Si nous avons obtenu gain de cause devant les prud'hommes face à la banque suisse UBS pour Stéphanie Gibaud, cela ne compensera jamais les épreuves subies.»
Auteur d’un Petit manuel de désobéissance citoyenne , William Bourdon, défenseur passionné des droits de l’homme en lutte contre les «biens mal acquis», étend aujourd’hui son combat au continent africain où il a lancé une plateforme consacrée à la protection des lanceurs d’alerte. Interview.
Comment comprendre l’émergence du phénomène des lanceurs d’alerte dans nos sociétés? Ce mouvement naît de la prise de conscience générale que des risques multiples, visibles et invisibles, pèsent sur la planète et du sentiment d’impuissance ou de défaillance, voire du comportement fautif, des grands acteurs publics et privés. Il y a une conviction de plus en plus partagée par les citoyens du monde que ceux qui ont pour mandat de protéger les intérêts publics, ou qui sont élus pour cela, jouent les Cassandres sur l’état de la planète, et, en même temps, ne font pas ce qu’il faut. Cette contradiction a mutualisé un sentiment de coresponsabilité qui se mondialise.
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