Le cuivre de la discorde
Dans le sud du Pérou, les sommets majestueux des Andes ne peuvent qu'impressionner le voyageur. A ses pieds, à mi-chemin entre Arequipa, la deuxième plus grande ville du pays et la mythique Cuzco, ancienne capitale de l'empire inca, s'étend la florissante province d'Espinar. Une région à la beauté éclatante, à la population aimable et… riche de sa mine de cuivre. Propriété de l’entreprise anglo-suisse Glencore-Xstrata basée dans le canton de Zoug, cette exploitation à ciel ouvert à plus de 4'000 mètres d'altitude, communément appelée «Tintaya-Antapaccay», ne fait pourtant pas le bonheur de tous.
«Auparavant, nous possédions du bétail en grande quantité, mais, depuis que l'entreprise a commencé ses activités, nous n'avons cessé de nous appauvrir, notamment à cause de la présence de métaux lourds», assure Melchora Surco, représentante de l'association Adepami qui dénonce depuis presque 34 ans les atteintes à l'environnement et à la santé des 30'000 habitants du district de Yauri.
Une accusation que les résultats d'une étude publiée en 2013 par le Centre National de Santé Professionnelle et de Protection de l'Environnement ne font que confirmer: «Au moins 180
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