Emploi
de Fuerteventura à Madrid, en passant par Barcelone, Cadix ou Palma de Majorque, un groupe de femmes drapées dans des tee-shirts vert pomme participe à toutes les manifestations. Leur mot d’ordre, imprimé sur de grandes banderoles, est le même partout. Ces battantes, âgées de 18 à 65 ans, sont femmes de chambre dans des hôtels de ces hauts lieux du tourisme espagnol. A la couleur de l’espoir des tee-shirts, elles ont ajouté une touche d’acidité avec le choix du nom du mouvement : « Las Kellys », en écho aux premières syllabes de l’expression (« Celles qui nettoient les hôtels », en castillan). Progressivement Las Kellys sont devenues le symbole d’une Espagne qui dénonce la flexibilité des contrats, la sous-traitance et la réduction des salaires consécutives à la réforme du code du travail, en 2012. Angela Muñoz, 55 ans, vice-présidente du mouvement, ne mâche pas ses mots :
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