Hudson Yards Dubaï sur Hudson ?
Plus de quatre-vingt-sept ans après sa publication dans cette phrase de Louis-Ferdinand Céline s’applique parfaitement à la vision que l’on a désormais le long de l’Hudson en voyant apparaître, droit devant, l’inhabituelle de Hudson Yards. Nouveau mégaprojet immobilier privé – le plus important jamais construit aux Etats-Unis depuis le Rockefeller Center et, dit-on, le plus cher jamais réalisé dans toute l’histoire des Etats-Unis –, Hudson Yards dresse ses six premières tours à usage résidentiel et commercial à l’extrémité nord de la High Line, la promenade plantée signée Diller Scofidio + Renfro, immense succès qui attire chaque année 8 millions de touristes. Nouveau complexe superlatif, Hudson Yards comprend également un mall de luxe de 220 000 m sur sept niveaux nommé sobrement – une fois n’est pas coutume ! – The Shops and Restaurants at Hudson Yards, ainsi que The Shed, un centre d’art polyvalent spectaculairement extensible. Sans oublier The Vessel, une structure-escalier de 45 mètres de haut et 2 500 marches ne menant… nulle part. Une « œuvre » du designer britannique Thomas Heatherwick aussitôt qualifiée de « shawarma » ou de « Staircase to Nowhere » (en clin d’oeil à la chanson culte de Led Zeppelin) par ses nombreux détracteurs. Ses quelques(« voisinage », soit un quartier où l’on partage un mode de vie commun et où l’on se sent amis entre voisins), pour reprendre une terminologie dont le marketing use et abuse.
