DRÔLE DE BIJOUTIER
Les accidents heureux sont ma méthode de création. ». Sur son établi de joaillerie, une forme oblongue fibreuse attire l’oeil. Il explique qu’il s’agit d’une courge tropicale et qu’elle lui sert » Designer industriel dans une première vie, il dessine, à défaut de savoir la concrétiser, une bague composée de mots pour la femme aimée. Puis cherchant à la faire réaliser, il se heurte au refus des artisans experts. Il expérimente divers procédés et arrive enfin à la traduire en volume. « (Il n’en dira pas plus), » Il développe un savoir-faire que la 3D ne peut égaler. « ». En pariant tantôt sur l’aléatoire, tantôt sur la physique, il réalise un exercice de style à haute valeur… magique. En or pourquoi pas. Recyclé certainement. Les diamants, qu’il sème, respectent le processus de Kimberley (la provenance des pierres est garantie hors zones de conflits) et demain seront de synthèse. Il envisage également de transformer sa société en coopérative. Déjà il refuse les intermédiaires, ne vend que dans sa boutique, fréquentée par le monde entier. Sa réputation, il dit ne pas la devoir à Internet mais au bouche-à-oreille. Décidément cet homme atypique renverse tous les codes… sauf ceux des amoureux.
