L’homme aux bijoux
VEC SA LONGUE CHEVELURE LISSE, ses lunettes, à la limite de l’hypertrophie, et son éventail noir qui témoigne plus de la chaleur ambiante que d’une posture pédante ou pseudoécologique, Alessandro Michele ressemble à un néo-hippie. À part qu’en une demi-décennie, il est parvenu à transformer Gucci en une mirobolante machine à cash. Poids lourd du groupe Kering, la marque florentine a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 9,6 milliards d’euros, en croissance de 13 %. Celui que la presse encense depuis qu’il a pris les rênes artistiques de Gucci en 2015 apparaît, en compagnie de son attaché de presse, souriant et affable sur l’écran du téléphone, Covid oblige. Parler de bijoux, objets qui par essence relèvent du toucher et de l’intime, via un procédé qui les dématérialise, est une gageure que Michele accomplit avec brio. Il faut dire qu’il les a dans la peau. Cas unique dans l’univers de
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