Loustal*
J’ai toujours adoré voyager dans les îles. Avant de partir, j’aime regarder les cartes, les atlas. Mon camarade Jean-Luc Coatalem, qui connaît bien mon attraitde Judith Schalansky, une écrivaine allemande. Le titre, déjà, était alléchant. Le volume est préfacé par Olivier de Kersauson. On y trouve recensées cinquante lieux où Judith Schalansky affirme qu’elle n’a jamais été et n’ira jamais. Des îles abandonnées, mais pas forcément désertes. Chacune d’elles a droit à une double page. La page de droite propose une carte très précise de l’endroit en question, genre carte marine. Celle de gauche raconte l’histoire qui s’y attache, et c’est toujours assez romanesque.Au fil du volume, on passe de l’île de la Possession, en France, à l’île Raoul, en Nouvelle-Zélande ; de l’île de la Solitude, en Russie, à l’île Robinson Crusoe, au Chili ; de Trindade au Brésil à l’île Macquarie en Australie. C’est un livre très littéraire, chargé, où je vais régulièrement me promener. J’aime en relire quelques pages, imaginer ce qui se passe au même instant dans ces coins-là, aux antipodes. On peut combiner sa lecture avec une navigation sur Google Earth. Il y a toujours quelqu’un qui est passé dans ces endroits, souvent un ingénieur météo, et qui a posté des photos. C’est une façon confortable de parcourir ces îles si difficiles d’accès quime font rêver… Récemment, j’ai eu le plaisir de dessiner la couverture du livre de Jean Rolinpour son édition dans “La PetiteVermillon”, qui relate un voyage dans une île perdue, théâtre sanglant de la guerre du Pacifique. Un sujet parfait pour moi. »
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