Lionel Duroy NOUS ÉTIONS NÉS POUR ÊTRE HEUREUX
Après L’Hiver des hommes – où il enquêtait sur le suicide de la fille du général Mladic, « le boucher des Balkans » – et Eugenia, où il nous plongeait dans la Roumanie fasciste du dramaturge juif Mihail Sebastian, Lionel Duroy délaisse pour un temps les amples fresques romanesques et historiques pour nous offrir un récit plus intime et autobiographique. Dans Nous étions nés pour être heureux, on suit le personnage de Paul, un écrivain qui a décidé de faire des désastres de sa famille la matière de ses romans. Un moyen radical d’exorciser ses démons que ses neuf frères et sœurs n’ont jamais compris. À tel point qu’ils ne lui adressent plus la parole depuis des années. Jusqu’au jour où ce qu’il n’attendait plus se produit. Trois de ses frères lui rendent visite dans la campagne où il s’est isolé, pour s’excuser de leur comportement. Paul saisit l’occasion au vol, il n’y a plus de temps à perdre, l’heure de la réconciliation a sonné. Il convoque la fratrie, leurs enfants et ses deux ex-femmes pour un déjeuner haut en couleur, où tout le monde devra se mettre à table. À la fois tendre et bouleversant, le récit explore à merveille ces liens familiaux indestructibles, ceux qui résistent à toutes les tempêtes. Une journée placée sous le signe du dialogue, de la résilience et du pardon, qui nous réchauffe le cœur.
Ils ont prévenu qu’ils arriveraient vers midi et quelle heure peut-il bien être, là ? Sept heures ? Sept heures et demie ? À quelle heure s’étaient-ils pointés l’année dernière ? Midi, dans son souvenir. À bord de cette invraisemblable Mercedes. Qu’ils fassent les sept cents kilomètres depuis Paris, seulement pour lui, l’avait touché. Mais plus encore l’avait ému qu’ils veuillent le voir chez lui. « Si tu es d’accord, Paul, on va venir
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