LA NOUVELLE JEUNESSE DE LA VIEILLE GARDE
IRAN Petits et grands communient dans une même ferveur : lors de la fête nationale, des milliers de conservateurs ont juré de venger le très populaire général Soleimani, tué par un drone américain. Sa mort a secoué la majorité des Iraniens, quel que soit leur bord politique. Au chagrin se mêle l’impression de s’être fait duper en tentant l’apaisement avec l’Occident. D’autant que l’embargo américain, rétabli en 2018, crée une inflation galopante et de graves pénuries. Dans ce contexte, toute parole dissidente passe pour de la trahison. Une aubaine pour le pouvoir, qui a invalidé la moitié des candidatures modérées aux législatives. Résultat : un taux de participation historiquement bas. Et une aile dure renforcée.
Tragique conséquence de l’embargo, les machines de dialyse ne sont plus réparées ou remplacées. Les patients cherchent désespérément une transplantation rénale. Et les plus modestes tentent de survivre en palliant ce besoin. Comme les Mohssen, venus du Kurdistan iranien. Endettés par la mort d’un troupeau de moutons dont ils avaient la charge, ils se sont résolus à monnayer un rein. Jale, 27 ans à l’époque, a subi l’opération, elle ne pourra plus jamais avoir d’enfants. Le sacrifice
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