DITES-MOI PROFESSEUR
ÉTYMOLOGIE
UNE NAGEOIRE ENJÔLEUSE
omme on le sait, la lettre se prononce diversement. « Douce » devant e et i: ; « dure » devant a, o, u: . Il arrive toutefois qu’elle doive se prononcer douce devant ces dernières lettres. Prenons par exemple le verbe : je . Au pluriel, comment éviter la prononciation/nagons/? Les scribes du Moyen Âge inséraient pour cela une lettre après le: nous ; une , etc. Cet e, non prononcé, fonctionnait en fait comme une cédille. On pratiquait de même avec le , rendu doux par la subséquence d’un : je / nous . Au XVI siècle, les imprimeurs empruntèrent la cédille à l’espagnol; les grammairiens suivirent, adoptant les nouvelles formes: je / nous . Mais le moyen d’inscrire une cédille sous un g? L’ancien système perdura, pour des raisons typographiques, mais au risque de l’équivoque. Ainsi, ce qui a été est une (/gajure/) et non pas une/gajeure/!
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