ID-ENTRETIEN
« La pratique de l’architecture telle qu’on l’a exercée au cours des dernières décennies est révolue ; cette idée que le grand maître est au centre du projet n’a plus lieu d’être. Il y a aujourd’hui comme un retour à l’époque de la Renaissance, lorsque les architectes réunissaient une large somme de savoirs qui, au bout du compte, étaient là pour raconter une histoire. C’est ce que veulent les usagers. »
Neri & Hu, architectes pluriels
POUVEZ-VOUS RESITUER LE CONTEXTE DE VOTRE APPRENTISSAGE EN ARCHITECTURE ? VOUS AVEZ TOUS LES DEUX ÉTUDIÉ AUX ÉTATS-UNIS ?
Rossana Hu : Nous sommes tous les deux d’origine chinoise mais nés en dehors de la Chine populaire ; Lyndon aux Philippines, et moi à Taïwan. Nous sommes arrivés aux États- Unis avec nos familles lorsque nous étions adolescents – Lyndon à 15 ans, et moi à 12 ans. Nous nous sommes rencontrés à l’université de Berkeley et nous avons ensuite suivi un master en architecture, à Princeton pour Lyndon et à Harvard en ce qui me concerne.
COMBIEN D’ANNÉES ÊTES-VOUS RESTÉS AUX ÉTATS-UNIS ?
Lyndon Neri : Environ quinze ans. Après nos études, à la fin des années 90, nous avons tous les deux travaillé au sein de l’agence d’architecture de Michael Graves, notamment sur plusieurs projets en Asie – au Japon, en Corée du Sud, en Chine… –, à la suite desquels nous avons décidé de créer notre studio à Shanghai, en 2004.
POUR QUELLE RAISON AVEZ-VOUS QUITTÉ LES ÉTATS-UNIS POUR LA CHINE ?
Mon père est originaire de Shanghai, donc j’y avais encore des attaches. Mais c’est surtout le fait d’être venus travailler dans cette ville pour le compte de Michael Graves sur le bâtiment du complexe commercial Three
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