HACIENDA CHROMATIQUE
Inclassable, unique, visionnaire, manifeste artistique, œuvre d’art totale, alchimie parfaite… Les superlatifs affluent, comme si les mots manquaient pour décrire l’expérience sensorielle que provoque la découverte de L’Arlatan. Au cœur de la cité d’Arles, le lieu a traversé les siècles. Construit sur les ruines d’une basilique jouxtant les siècle, embelli au Moyen Âge avec des plafonds peints, et à la façade datant du XVIII siècle, il est le plus bel hôtel particulier de la ville. Des strates historiques, stigmates du passé, comme des touches architecturales mises en exergue lors de sa délicate rénovation. Pour faire entrer L’Arlatan dans le XXI siècle avec l’éclat qu’il mérite, Maja Hoffmann se tourne vers l’artiste américain d’origine cubaine Jorge Pardo, dont elle admire Tecoh, une œuvre architecturale totale réalisée sur des ruines du Yucatán. Avec une pratique au croisement de l’art, de l’architecture et du design, Jorge Pardo considère le contexte social comme point de départ d’une œuvre. Il aura carte blanche. Puisant l’inspiration dans sa mémoire personnelle, sa famille, le Mexique, aussi bien que dans le contexte donné, la Camargue, sa lumière et les tableaux de Van Gogh, Jorge Pardo monopolise son équipe, une trentaine de peintres, architectes, designers et ébénistes du Yucatán. Ensemble, ils vont conceptualiser et réaliser une œuvre d’art parfaitement intégrée à la dimension historique du lieu dont l’ADN sera la couleur. Tel un kaléidoscope réfléchissant à l’infini ses motifs chromatiques, 6000m de surface sont recouverts de millions de tesselles de terre cuite vernissée fabriquées au Mexique. Une mosaïque sur mesure dont les dessins basés sur 11 formes et 18 couleurs ont été réalisés sur ordinateur afin de ne jamais être identiques. Incarnant un voyage, la mosaïque changeante se fait chemin sous les pieds, alternant imperceptiblement les atmosphères. Aux murs, la couleur explose, orange, rose dragée, bleu ciel, vert tilleul, soulignant la beauté d’une cloison de pierre, d’une cheminée d’époque ou encadrant les multiples créations de Jorge Pardo. Partout, sur les portes, les murs, les armoires, des panneaux en bois gravés et peints sont des hommages à Van Gogh, aux estampes japonaises, à la Camargue. Au restaurant, comme une fresque assemblée en arche, ils symbolisent les salins roses sous la lumière du Mexique. Côté réception,
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