L’ÉDITO
Tout ici est passé par l’œil de l’artiste. La couleur fait une incursion immodérée. Invitée principale d’un spectacle permanent, elle donne le ton autant que l’esprit à l’œuvre intérieure.
Le magnétisme des siècle, pierres apparentes rencontrent un sol en céramique multicolore. Impressionnant, vertigineux! Après la réhabilitation du petit hôtel Le Cloître reconsidéré par India Mahdavi, la collectionneuse et mécène Maja Hoffmann, dans son élan expérimental, pousse le curseur de l’étonnement. À sa demande, Jorge Pardo a eu carte blanche pour imaginer une partition couleur. À l’arrivée de ce voyage dans le temps, chambres et résidences d’artistes prennent vie entre vestiges antiques et médiévaux, escalier en dentelle de métal et bouquet de lumières comme tombé du ciel. Tout ici est passé par l’œil de l’artiste. Sa palette y fait une incursion immodérée. Invitée principale d’un spectacle permanent, elle donne le ton autant que l’esprit à l’œuvre intérieure. Véritable festival multicolore, l’ensemble est habillé de carreaux en céramique bleu ciel, jaune soleil, rouge, orange, vert… des pièces de terre cuite vernissée en dix-huit tonalités, taillées dans des formes différentes, assemblées comme un puzzle géant défilent sous nos pieds selon une géométrie variable. Si Arles était une couleur, elle serait celle des terres mêlées et du métissage. Pour un Sud pluriel et multicolore, fêtons avec elle les 50ans des Rencontres de la photographie.
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