Rolling Stone France

ROYAL AU BAR

FUN, Royal Republic l’a toujours été. Pour notre plus grand bonheur, tant nos Suédois ont ce don de réveiller le fond de bonhomie et d’insouciance qui sommeille en chacun de nous dès qu’ils pointent leurs guitares, basse et batterie. Nouvelle illustration avec ce Club Majesty pour lequel nos olibrius ont décidé de copuler plus frénétiquement encore qu’à l’accoutumée avec ce disco honni par tout rocker qui se respectait jadis. Et comme nos gaillards aux costards affriolants sont tout sauf des manchots lorsqu’ils agrippent leurs instruments, les grandes rasades de riffs saccadés des “Fireman and Dancer”, “Can’t Fight the Disco”, “Undercover” et consorts vous pètent à la gueule et vous font tout balancer aux alentours pour libérer l’espace. Ça s’appelle s’éclater et ça fait rudement du bien !

XAVIER BONNET

Royal Republic

Club Majesty

ARISING EMPIRE/NUCLEAR BLAST

Charlie Cunningham

Permanent Way

BMG

Un second album magistral…

Salué en ces colonnes comme “le futur du folk” à la sortie de son premier album début 2017, Charlie Cunningham n’aura attendu qu’une quinzaine de mois pour lui donner une suite. Plus orchestral que son prédécesseur, Permanent Way lui permet de s’ouvrir de nouveaux horizons soniques, sans rien perdre de ce qui faisait son charme originel: un sens inné de la mélodie, une voix douce et de superbes parties de guitare acoustique (les arpèges de “Don’t Go Far”, les talas et gammes pentatoniques indiennes de “Tango”). Entre claviers, synthétiseurs et cordes majestueuses (le “Stuck” final), Cunningham et ses musiciens-orfèvres esquissent d’émouvant travelings atmosphériques qui évoquent autant les grandes heures du folk-rock anglais que Gerry Rafferty, Mark Knopfler voire certaines plages du Floyd. Fidèle à ses héros Paul Simon, Nick Drake et autres John Martyn, Cunnigham creuse son sillon de songwriter en toute liberté, sans se soucier des modes, ni des étiquettes, signant un disque à la fois introspectif, ambitieux et intemporel.

ALAIN GOUVRION

Jungstötter

Love Is

PIAS

Une pop sombre made in Berlin

Imaginez un triangle vocal dont les pointes s’appelleraient Nick Cave, Bryan Ferry et Antony Hegarty. Ajoutez-y les feu Scott Walker et re-feu Mark Hollis (Talk Talk) si vos inclinaisons naturelles vous font privilégier d’autres figures géométriques. Voilà les contours à l’intérieur desquels le timbre de Fabian Altstötter – par ailleurs pianiste et guitariste – aime à se balader, quitte à faire… quelques manières de-ci de-là. C’est pourtant un autre triangle qui pose les ambiances de ce

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