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L’accusatrice
La louve dévorante
Série de livres électroniques2 titres

7-La maison des belles colonnes

Par Delly

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À propos de cette série

Extrait
| I
Le grand vieux logis des Fauveclare se mirait dans les eaux calmes du charmant petit lac appelé par tous, dans le pays, les Eaux Vertes. On y arrivait par une difficile route de montagne qui, partant de Favigny, petite cité comtoise, côtoyait des combes sauvages avant de se perdre dans une sévère forêt de mélèzes et de pins. La maison, baptisée elle aussi les Eaux Vertes, était bâtie sur l’emplacement d’une maison forte où vivaient, au seizième siècle, les ancêtres des Fauveclare, avant qu’ils ne descendissent s’installer dans le bourg, alors fortifié, de Favigny. Divisée en deux corps de bâtiment, complètement indépendants, sans aucune communication entre eux, elle était restée propriété indivise des deux branches de la famille : la branche espagnole, les Fauveclare de Villaferda, et la branche française, restée fidèle au sol natal. Les Fauveclare, de tout temps, allaient y passer les jours chauds de l’été.
Assis à l’ombre d’un bosquet, dans le grand verger qui s’étendait derrière la maison, Anne Fauveclare et ses neveux, Isabelle et Aubert, semblaient plongés dans une profonde méditation. Un nuage de tristesse s’étendait sur leurs jeunes visages. Anne rompit enfin le silence : – Vous verrez, vous verrez, nous nous habituerons, dit-elle. Et au moins, ici, il n’y aura plus de « louve » pour dévorer le peu qui nous reste... Nous organiserons notre vie de travail et il y aura encore des jours heureux pour nous... C’est qu’en effet un drame avait bouleversé l’existence des jeunes gens. Quelques années auparavant, ils vivaient en paix lorsque arriva à Favigny dona Encarnacion Fauveclare de Villaferda, son fils don Rainaldo et sa belle-fille dona Enriqueta, une petite Espagnole toute jeune encore. Ils venaient s’installer dans la maison familiale des Belles Colonnes, à Favigny, elle aussi propriété indivise. Dona Encarnacion était suivie d’une jeune parente, Claudia de Winfeld, qui tenait près d’elle le rôle de dame de compagnie...|
LangueFrançais
Date de sortie6 janv. 2020
L’accusatrice
La louve dévorante

Titres dans cette série (2)

  • La louve dévorante

    1

    La louve dévorante
    La louve dévorante

    Extrait | I Ce mois de mai 1862, les habitants de Favigny attendaient avec quelque curiosité l’arrivée de dona Encarnacion, comtesse de Villaferda. Non point que cette curiosité s’adressât à la noble dame qui, dix ans auparavant, était venue faire un court séjour à la maison des Belles Colonnes. Dona Encarnacion n’avait laissé, dans la petite ville comtoise, qu’un souvenir désagréable et le désir de ne plus la revoir. Mais on savait qu’elle serait, cette fois, accompagnée de sa belle-fille, une jeune cousine de quatorze ans, que don Rainaldo Fauveclare y Travellas, comte de Villaferda, lui-même à peine âgé de vingt ans, avait épousée trois mois auparavant. Cette union, normale en Espagne, surprenait ici. Mais surtout on souhaitait connaître la pauvre jeune créature ainsi livrée à la pesante domination de Mme de Villaferda. Le soir où elle arriva, nul ne l’aperçut derrière les stores baissés de la voiture qui amenait à Favigny les deux comtesses. Cet équipage, attelé de vigoureux et beaux chevaux, conduit par un cocher espagnol à mine sombre et solennelle, gagna rapidement la rue de l’Eau-qui-chante, toute murmurante du clapotis des ondes cascadantes venues de la montagne qui s’épandaient en plusieurs ruisselets aux alentours des « maisons Fauveclare ». Car elles étaient deux. Mais on ne donnait habituellement ce nom qu’à la plus ancienne, le vieux logis aux murs de granit sombre, aux ouvertures en plein cintre, qui se dressait au bord de la route sur laquelle ouvrait de plain-pied la porte cloutée de fer. L’autre, dont le mur s’accolait au sien, était la « maison des Belles Colonnes ». Au milieu du XVIe siècle, la vieille race des Fauveclare était représentée par deux frères jumeaux, Denys et Thibaut. Celui-ci, intelligent, ambitieux, point trop chargé de scrupules, réussit à s’insinuer dans les bonnes grâces de Philippe II, roi d’Espagne, alors maître de la Franche-Comté. Ce prince fit de lui un de ses agents secrets, particulièrement chargé de missions délicates qui s’apparentaient quelque peu à l’espionnage – en France et chez les petits souverains allemands. Sans doute s’acquitta-t-il de ces fonctions à la satisfaction de son maître, car celui-ci daigna lui choisir une épouse en la personne d’une très noble et très riche héritière, dona Maria de Travellas, comtesse de Villaferda...|

  • L’accusatrice

    2

    L’accusatrice
    L’accusatrice

    Extrait | I Le grand vieux logis des Fauveclare se mirait dans les eaux calmes du charmant petit lac appelé par tous, dans le pays, les Eaux Vertes. On y arrivait par une difficile route de montagne qui, partant de Favigny, petite cité comtoise, côtoyait des combes sauvages avant de se perdre dans une sévère forêt de mélèzes et de pins. La maison, baptisée elle aussi les Eaux Vertes, était bâtie sur l’emplacement d’une maison forte où vivaient, au seizième siècle, les ancêtres des Fauveclare, avant qu’ils ne descendissent s’installer dans le bourg, alors fortifié, de Favigny. Divisée en deux corps de bâtiment, complètement indépendants, sans aucune communication entre eux, elle était restée propriété indivise des deux branches de la famille : la branche espagnole, les Fauveclare de Villaferda, et la branche française, restée fidèle au sol natal. Les Fauveclare, de tout temps, allaient y passer les jours chauds de l’été. Assis à l’ombre d’un bosquet, dans le grand verger qui s’étendait derrière la maison, Anne Fauveclare et ses neveux, Isabelle et Aubert, semblaient plongés dans une profonde méditation. Un nuage de tristesse s’étendait sur leurs jeunes visages. Anne rompit enfin le silence : – Vous verrez, vous verrez, nous nous habituerons, dit-elle. Et au moins, ici, il n’y aura plus de « louve » pour dévorer le peu qui nous reste... Nous organiserons notre vie de travail et il y aura encore des jours heureux pour nous... C’est qu’en effet un drame avait bouleversé l’existence des jeunes gens. Quelques années auparavant, ils vivaient en paix lorsque arriva à Favigny dona Encarnacion Fauveclare de Villaferda, son fils don Rainaldo et sa belle-fille dona Enriqueta, une petite Espagnole toute jeune encore. Ils venaient s’installer dans la maison familiale des Belles Colonnes, à Favigny, elle aussi propriété indivise. Dona Encarnacion était suivie d’une jeune parente, Claudia de Winfeld, qui tenait près d’elle le rôle de dame de compagnie...|

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